Temple de Deir el Sheluit

Petit temple d'Isis - Photo de Annik et Bernard - Mars 2014

Le "Ministry of State for Antiquities Affairs" travaille actuellement avec "l'American Research Center in Egypt (ARCE)" à l'étude et la réhabilitation du petit temple de Deir el Sheluit (ou Chelouit). Ils succèdent ainsi aux recherches menés par Karl Richard Lepsius (milieu XIXe), par la Waseda univesity (1971-1979) et enfin par la mission française dirigée par Christiane Zivie en 1992.

Deir el Sheluit est situé sur la west bank de Louxor, à 4 km du temple de Medinet Habou, juste après l'emplacement de l'ancien palais d'Aménophis III et du birket habou (Malgatta). S'y rendre en Taxi. Prix du ticket à prendre au guichet près du rond point (15)

Ce temple, édifié pour le culte d'Isis, daterait des 2e et 1er siècles avant Jésus-Christ, mais certains le pensent antérieur et le situent sous le règne de Nectanebo II (360-342 BC).

Christiane Zivie , dans son étude archéologique ("Le temple de Deir el Chelouit", le Caire, 1992), indique que "La construction, sur la rive occidentale de Thèbes, du temple de Deir el Chelouit, dédié à Isis qui réside dans la montage occidentale consacre, à l'époque romaine, le rôle primordial acquis par la déesse de Djémé".

D'autre part, Boraïk Mansour, dans une interview donnée à Al-Arham weekly (3-9 mai 2012), précise "Il est exceptionnel de trouver, à Thèbes, un temple qui soit dédié uniquement à Isis, sans autre 'association' au culte de la triade thébaine".

D'après David Klotz, il semblerait que son culte ait pu cependant être associé à celui du taureau Boukhis. Il indique aussi que le temple servait de reposoir de la barque sacrée lors de processions religieuses entre les temples d'Armant et de Medinet Habou.

Deir el sheluit - Photo Annik et Bernard - mars 2014

Il est vraisemblable également qu'il s'agisse de l'un des tout derniers lieux de culte construits pour honorer la déesse. …

Autant d'éléments qui incitent à le visiter … même si l'ensemble du site présente un aspect assez dégradé. Une partie des montants du propylône subsiste. Ils sont recouverts de scènes gravées, d'une qualité assez altérée (et pour tout dire relativement médiocre), sur lesquels les empereurs Galba, Otho et Vespasien sont présentés devant divers dieux et déesses. On a également relevé sur le site, des cartouches de Jules César, Hadrien et Antonin le Pieux.

A droite du propylône, se trouvent les vestiges humides d'un puits.

Seul l'édifice principal, de forme presque carrée (13×16 m) est en bon état. Les murs extérieurs, principalement en pierres appareillées, ne sont pas gravés. Dans les soubassements on remarque de nombreux blocs de réemploi, datant du Nouvel Empire, qui sont saillants et parfois sculptés.

Le temple n'était jusqu'alors pas ouvert au public : on ne pouvait qu'entrapercevoir l'intérieur à travers une porte grillagée ... un site qui reste donc à découvrir, à l'intérieur.....

Novembre 2018

 Texte de Marie Grillot

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